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La "jacquerie 2.0" du 17 novembre n’est pas près de s’éteindre. Ces "invisibles" ont de bonnes raisons d’être en colère, face au déni du gouvernement. Mais le danger est que l’extrême droite se nourrisse de la violence de certains, de la nature poujadiste de leurs arguments et de l’absence de leaders.
Par Sylvain Courage
"Il faut que le gouvernement se rende compte que le peuple est réveillé et qu'il avance", pouvait-on lire dans "l'Ami du Peuple", quotidien d'extrême droite, le 5 février 1934. Le lendemain, pendant une nuit d'émeute sanglante – 31 morts et 2.000 blessés ! –, la IIIe République connut sa plus dramatique convulsion, et la France échappa de peu à un coup d'Etat mené par les ligues ultranationalistes. La place de la Concorde s'en souvient encore…
Et voici que sur les mêmes pavés, quatre-vingt-quatre ans plus tard, se rassemble le peuple vindicatif des "gilets jaunes". Sur sa page Facebook, le camionneur Eric Drouet, l'un des initiateurs de la révolte contre l'augmentation des taxes sur le gazole, a lancé :
"Il faut mettre un coup de grâce et tous monter sur Paris par tous les moyens possibles (covoiturage, train, bus, etc.). Paris parce que c'est ici que se trouve le gouvernement !"
Un appel plébiscité par des dizaines de milliers de "like" et d'engagements à participer à "l'événement".
Plus de fâchés que de fachos
Ne cédons pas aux fantasmes. Comparaison n'est pas raison. Novembre 2018 n'est pas février 1934. Sans chefs ni doctrine, les "gilets jaunes" ne ressemblent guère aux escouades des Camelots du Roi ou des Croix-de-Feu. Il y avait samedi sur les routes bien plus de fâchés que de fachos. Restent le choix symbolique du rendez-vous, la place de la Concorde, à deux pas de l'Assemblée nationale et de l'Elysée, le recours sporadiq
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